Wolf Creek
Greg McLean
Quinzaine des réalisateurs
content

« Je te le dis, mais après il faudra que je te tue. »

Présenté comme le nouveau Délivrance, « cauchemar hyperréaliste qui repousse les limites de l’honneur, » d’après Olivier Père, « film inoubliable, choquant et vraiment effrayant, » d’après Greg McLean son réalisateur, Wolf Creek se trouve malheureusement victime de cet effet d’annonce pour intégrer une place, certes honorable, dans la série des “Saturday night frayeur”, mais pas plus.
Lorsque Ben, Kris et Liz quittent Broome, station balnéaire de l’Australie occidentale pour se rendre à Wolf Creek, immense cratère creusé par une météorite, perdu dans un désert à la beauté sauvage, on se doute bien qu’il va leur arriver quelques bricoles.

Lorsqu’ils se trouvent isolés et en difficulté et qu’enfin arrive de “l’aide”, on sait aussi que le monstre ­ boogieman australien, puisant ses victimes dans le contingent d’innocents touristes ­ est là et qu’à l’issue d’un massacre en trois actes ils ne s’en sortiront pas.
Il est vrai que le parti pris du Dogme, référence revendiquée haut et fort par le réalisateur, sert plutôt bien le dénuement dans lequel se retrouvent les hôtes de Mike Taylor, tortionnaire de service, et l’atmosphère sans rémission qui accompagne leur calvaire.
On peut aussi saluer l’entrée du “gore” à la Quinzaine, tout en regrettant l’étroitesse de la porte qu'il emprunte.

Marie-Jo Astic


1h35 - Australie - Scénario : Greg McLean - Photo : Will Gibson - Décors : Rob Webb - Son : Pete Smith, Pete Best - Musique : François Tetaz - Montage : Jason Ballantine - Interprétation : Nathan Phillips, Cassandra Magrath, Kestie Morassi, John Jarratt.

ACCUEIL

RETOUR A LA LISTE DES FILMS