Serambi
Garin Nugroho, Tonny Trimarsanto, viva Westi, Lianto Luseno
Sélection officielle
Un certain regard

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26 décembre 2004 : à Aceh, comme dans tout l’Océan Indien, le tsunami a frappé des centaines de milliers de personnes. Après trois vagues successives, le peu qui reste de la ville émerge d’un flot noir et stagnant qui charrie cadavres et déchets. Images d’introduction à un immédiat après catastrophe. Deux mois plus tard, en effet, la caméra fait une sorte d’état des lieux, mais surtout des âmes en suivant quelques personnages encore et pour longtemps sous le choc. Pour lesquels le poids de ce passé immédiat rend difficile toute projection dans un avenir qui ressemble à un rendez-vous avec le néant. Le deuil qui n’a épargné aucun être, a aussi frappé tout ce qui symbolisait la vie : la musique, la danse…

Mais, si Serambi signifie “véranda”, cela veut dire aussi “porte vers La Mecque”, soulignant ainsi le parti pris des réalisateurs de nous orienter sur les voies de la méditation. Un discours qui devient gênant, artificiel et inutile – voire déplacé – et dans lequel les personnages s’empêtrent maladroitement.
On préfère l’authenticité des scènes réelles où, plus simplement, chacun cherche à retrouver l’un des siens ou du moins son corps. Il est certaines images qui ne nécessitent pas forcément de longs discours.

Marie-Jo Astic


1h15 - Indonésie - Photo : Robertus BJ Prasetyo, Barly Juan Fibriady, Rachmat Saeful, Shamir - Musique : Tony Prabowo - Montage : Andhy Pulung - Son : Roman Dymny - Interprétation : Reza Idria, Maisarah Untari, Usman.

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