Zoo
de Robinson Devor
Quinzaine des réalisateurs
palme



Abordant l'un des tabous les plus résistants – la zoophilie ainsi que l'indique le titre –, le film vaut principalement par l'exploitation qui en est faite par le public, les médias et même la religion, ainsi que par les remarquables qualités filmiques que Robinson Devor attache à sa réalisation, servie par un positionnement toujours judicieux de la caméra.
Après un exposé en voix-off de l'ouverture sur le monde qu'a permis l'accès à l'internet à des campagnes reculées en général et au bled de Virginie dont il est plus précisément question, des témoignages se succèdent et donnent corps à l'enquête policière menée au sujet d'un drame survenu dans une ferme équestre.


C'est là que Mr Hands et d'autres “zoos”, de tous âges et issus de tous horizons sociaux, se retrouvaient pour donner libre cours à leurs affinités particulières avec les chevaux. Mr Hands, un ingénieur et paisible père de famille originaire de Seattle, n'aura sans doute pas eu le temps de trouver réponse à la question récurrente : « Pourquoi suis-je ainsi ? » et comprendre la face sombre de sa personnalité.
Sous une forme documentaire, les points de vue les plus opposés, allant de l'authenticité de l'amour pour les animaux au dégoût inspiré par des pratiques sexuelles inhumaines, en passant par les souffrances de l'homme et de l'animal, tentent de faire le tour de la question.

Marie-Jo Astic


1h16 - USA - Scénario : Robinson Devor, Charles Mudede - Photo : Sean Kirby - Décors : - - Musique : Paul Matthew Moore - Montage : Joe Shapiro - Son : Ollie Glatzer - Interprétation : Coyote, Jenny Edwards, John Edwards, John Paulsen, Richard Carmel, Russell Hodgkinson, Tom Formally.

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